Réalisée le 17-18 décembre 2023
Ces derniers jours, et malgré les yo-yo du thermomètre, l'hiver fige peu à peu les massifs alpins, y compris ceux des Préalpes. Les plateaux du Vercors se voient durablement recouvert d'une couche de neige, contrastant avec l'aridité estivale de cette région montagneuse. Bien que la neige et le froid rendent plus hostiles une traversée des Hauts Plateaux, ils permettent le retour d'une denrée rare dans le Vercors : l'eau ! La neige n'atteint pas des épaisseurs records en ce début d'hiver 2023, et les sources des plateaux sont encore à l'air libre.
Ces sources et cette couche de neige nous rendent plus libres de nos mouvements quant à l'établissement du bivouac du soir. Nous ne sommes pas obligés d'analyser les cartes topographiques du massif et d'y sélectionner les potentiels lieux pour s'hydrater. On prépare donc notre traversée sur deux jours, d'autant que les randonneurs ont déserté en partie les lieux avec l'arrivée des températures négatives.
Le Massif du Vercors est assez vaste et divers : au Nord ce sont les forêts de conifères qui prédominent entrecoupées de quelques petites stations familiales, à l'Est, la barrière orientale du Vercors rend quasi impénétrable le massif par ses cols et ses pas en hiver. A l'instar du Nord, le Sud du massif bénéficie de reliefs plus doux. On y trouve d'immenses plateaux d'alpages et des forêts de pins clairsemées. Il s'agit de la région la plus sauvage du massif : pas de stations, pas de routes, très peu d'installations humaines à l'exception des quelques bergeries et cabanes qui jalonnent ce territoire : c'est la Réserve Naturelle Nationale des Hauts Plateaux du Vercors.
Véritable coeur du Parc Naturel Régional du Vercors, la réserve concerne 10% de son territoire et constitue l'une des plus grandes réserves de France métropolitaine. Concentrée entre le village de Corrençon-en-Vercors au Nord et Châtillon-en-Diois au Sud, la réserve est majoritairement composée de plateaux, même si sa bordure orientale grimpe jusqu'aux plus hautes cimes du Massif du Vercors. Elle-même située sur la limite climatique séparant les Alpes du Nord et les Alpes du Sud, cette zone concentre une diversité dans sa faune et sa flore, inégalée dans la région. Soyez sûrs qu'en vous rendant sur les Hauts Plateaux vous y apercevrez les hordes de bouquetins paissant dans les alpages et près des falaises.
Vue de l'Est et du Sud, la réserve semble inaccessible : suspendue de l'autre côté d'immenses cirques rocheux, seuls quelques pas permettent d'accéder aux Hauts Plateaux. Pour les Isérois, c'est classiquement Chichilianne et Gresse-en-Vercors qui sont choisies comme points de départ pour partir à la découverte des Hauts Plateaux du Vercors. Les passages pour la réserve se comptent sur les doigts d'une main : le Pas de la Ville, le Pas des Bachassons, le Pas de la Selle, le Pas de l'Aiguille ou encore le Pas de l'Essaure. C'est le choix de ces portes d'entrée et de sortie qui détermineront la suite du parcours à effectuer dans la réserve.
La quantité de neige n'est pas monstrueuse sur le Massif du Vercors en cette fin décembre. La totalité des cols sont accessibles, encore faut-il prévoir les raquettes et les crampons forestiers pour les passages les plus en dévers. Ainsi, le Pas de la Selle est choisi comme point d'entrée. De là, il nous suffira de traverser une bonne partie de la réserve en direction du Sud pour rejoindre la Drôme et le sommet que nous avons en ligne de mire : la Montagnette.
Au départ du petite hameau de La Richardière, au pied de la face Sud du Mont Aiguille, on commence par se diriger vers le Col de l'Aupet.
Jour 1 : La traversée des Rochers du Parquet.
Alors que l'automne et le début de l'hiver furent pluvieux sur les Alpes, il s'agit du premier week end véritablement ensoleillé. Le temps s'annonce fantastique sur plusieurs jours : très peu de vent et pas trop froid.
En arrivant aux abords du départ de la randonnée, les Rochers du Parquet et le Mont Aiguille s'illuminent peu à peu grâce aux premiers rayons perçant l'horizon au Sud-Est.
Vers 1200m, les premiers traces de neiges apparaissent. Pas encore de quoi chausser les raquettes.
On passe dans l'ombre du Mont Aiguille, déjà métamorphosé sur ces premières centaines de mètres de dénivelés.
On commence à franchement dominer le cirque de la Richardière. En face, les éboulis de la face Nord de Tête Chevalière.
Une fois au Col de l'Aupet 1627m, les Rochers du Parquet nous dominent fièrement. Le Pas de la Selle se situe sur la droite de cette muraille rocheuse. Evoluer dans la neige devient de plus en plus périlleux. Encore quelques centaines de mètres et l'on se décide à chausser les raquettes.
Signes que ces premières chutes de neige sur le Vercors ne sont pas conséquentes, les quelques couloirs d'avalanche qui jalonnent le sentier en direction du Pas de la Selle sont encore vierges.
Dans le vallon conduisant au Pas de la Selle, le panorama se dévoile davantage : massifs de Belledonne, du Taillefer, des Ecrins et du Dévoluy sont présents à l'Est.
Sur les derniers mètres, on peut même déchausser les raquettes tant le vent a soufflé le peu de neige présent sur le sentier. On retrouve par la même occasion le soleil. On ne va pas tarder à déboucher sur les Hauts Plateaux.
Dès nos premiers mètres sur les Hauts Plateaux, le roi du Vercors s'impose dans le paysage : le Grand Veymont 2341m.
Pour éviter de continuer dans les vallons et petits monts des plateaux, on se décide à grimper directement vers un point de vue inédit jusqu'alors : les Rochers du Parquet. Une fois au Pas de la Selle 1895m, on pique vers l'Est pour rejoindre l'arête.
Déjà, on surplombe les Hauts Plateaux. La Montagne du Glandasse s'impose vers le Sud, ainsi qu'une partie du Diois, la Vallée du Rhône et les Monts d'Ardèche.
En posant notre regard cette fois-ci vers l'arête, on s'aperçoit qu'un troupeau de Bouquetins nous a devancé. La magie des Hauts Plateaux du Vercors peut commencer.
Les premiers émissaires du troupeau nous scrutent. Ils analysent la potentielle menace.
Viennent en premier les femelles, les jeunes et les petits.
Puis c'est au tour des gros mâles de nous saluer.
A notre passage, la horde s'échappe dans les parois vertigineuses bordant l'arête. Loin de nous l'idée de les suivre, on poursuit donc en direction du point haut des Rochers du Parquet. On laisse de côté le Rocher de Chamoux, où quelques bouquetins se réfugient.
Le Grand Veymont, le Rocher de Chamoux et le Bouquetin.
Depuis le sommet des Rochers du Parquet, le panorama est exceptionnel. Le Mont Aiguille se retrouve entouré de la quasi totalité des massifs isérois : Chartreuse, Belledonne, Taillefer, Ecrins et Dévoluy.
Paradoxalement, ce premier sommet constituera le point le plus haut de notre traversée dans le Vercors. D'une hauteur de 2024m, les Rochers du Parquet flirtent avec les 2087m du voisin d'en face : le Mont Aiguille. On profite de cette belle visibilité et de l'absence de vent pour casser la croûte près du cairn sommital.
Au delà du Mont Aiguille, quelques géants émergent de l'horizon : la Barre des Ecrins, Ailefroide, l'Olan, le Pic Jocelme, le Sirac ou encore le Vieux Chaillol.
Au loin, on observe même la petite Cabane de Chaumailloux blottie au milieu de son alpage.
Après cette ascension des Rochers du Parquet, la suite nous conduit vers le Sud. Au lieu de suivre l'arête, on se contentera de les suivre à la parallèle en contrebas, entre clairières et forêts de conifères.
Même si les quantités de neige ne sont pas conséquentes, les températures relativement élevées alourdissent considérablement l'or blanc. Cela ralentit notre course en direction de l'alpage de Chaumailloux. Il nous faudra pas moins de 2h pour relier le haut des Rochers du Parquet et la cabane. De plus, la neige recouvre le moindre sciallet. Nous ne sommes pas à l'abri de finir dans un trou.
C'est là que les traces d'animaux peuvent se rendre utiles. Suivre les traces de bouquetins, de chamois, de lièvres variables ou de cerfs permettent de mieux limiter ce risque, ou du moins de mieux l'anticiper.
Au loin, derrière la Montagne du Glandasse, le géant de Provence se dessine : le Mont Ventoux.
La traversée jusqu'à Chaumailloux est sauvage. Le terrain est encore vierge de toute trace de bipèdes et les cairns sont pour la plupart recouvert par la neige. Par moment, on se rapproche des falaises des Rochers du Parquet où l'on débusque bouquetins, chamois et aigle profitant des chaleureux rayons de soleil.
Duo de chamois sur fond d'Ecrins.
Peu avant d'atteindre l'alpage de Chaumailloux, plusieurs traces traversant une clairière de part en part relèvent notre attention. Beaucoup trop grosses pour appartenir au renard du coin, les chiens sont également exclus du fait de leur interdiction dans la Réserve Naturelle. Il ne reste qu'un individu dans la liste des présumés : le Loup !
Pas moins de 5 traces différentes se faufilent entre les arbres en direction de l'intérieur des plateaux. Les preuves sont là, une meute arpente les parages.
L'ombre de Tête Chevalière envahit peu à peu les plaines de Chichilianne.
Vers 15h30, on atteint la petite Cabane de Chaumailloux. A l'intérieur, déjà plusieurs randonneurs ont pris d'assaut le rudimentaire confort de la yourte. Et alors que le froid et le gel s'emparent peu à peu de l'alpage, les faces Sud des Rochers du Parquet et du Mont Aiguille baignent encore sous un soleil hivernal.
Qu'importe, nous poursuivons notre route sur les Hauts Plateaux du Vercors. On grimpe légèrement au-dessus de la Cabane de Chaumailloux tout en ayant bien pris soin de remplir à bloc nos gourdes à la source de l'alpage, encore libérée des glaces en cette mi-décembre.
On prend le sentier contournant la Tête des Baumiers en direction de Tête Chevalière. Cette fois-ci, la trace est faite, facilitant la suite de notre parcours.
Au niveau de la Bergerie de Chamousset, on évacue l'idée de partir à la conquête de Tête Chevalière. Il est trop tard, le soleil commence à effleurer l'horizon et les températures baissent au fil des minutes, accentuées par la légère bise qui traverse les Hauts Plateaux.
Juste au-dessus de la Bergerie de Chamousset, on sort de la trace toute faite au niveau de Pré Mouret. De là, une cime singulière se détache du reste du plateau : le Montagnette.
Au même moment, notre solitude s'estompe d'un claquement de doigt : trois biches partent à toute allure dans les alpages, apeurées par les deux hurluberlus que nous sommes. On les laisse nous devancer quelques instants. On profite ainsi de ce paysage mi-isérois, mi drômois, qui se dévoile sous une luminosité changeante.
Moment silencieux entre Dévoluy, Diois et Vercors.
Après ce bref instant, on en profite pour s'emmitoufler davantage. Il nous reste encore quelques dizaines de minutes de marche pour atteindre notre abri pour la nuit. On traverse le plateau jusqu'au début du Vallon de Combaux. En atteignant ce vallon, on passe dans le département de la Drôme.
Le Sirac, l'Arête du Rattier, la Grande Tête de l'Obiou, la Tête de l'Aupet et le Grand Ferrand.
Le Massif des Ecrins et le Massif du Dévoluy jaunissent au fur et à mesure de notre descension dans le Vallon de Combaux.
S'en suit le rose sur les plus hautes cimes entourant le Trièves.
Le Col du Creuson marque l'ultime descente vers notre abri : la Cabane de l'Essaure posée aux milieux des alpages de Combaux. En hiver, ce vallon retrouve son caractère sauvage. En effet, en période estivale, une route permet d'atteindre le Vallon de Combaux depuis celle qui grimpe au Col de Menée. L'hiver, cette dernière est fermée et le Vallon de Combaux retrouve sa tranquillité.
Au fond du Vallon de Combaux, le Massif du Vercors s'évanouit pour laisser place aux doux reliefs du Massif du Diois et aux Alpes du Sud.
La Montagnette s'est métamorphosée pour laisser place à une imposante muraille surplombant le Vallon de Combaux.
Les derniers rayons sur le Grand Ferrand 2758m.
Alors que la Lune s'élève au-dessus de la Montagnette, le duo du Garnesier et le Jocou s'illuminent de rose encore quelques instants.
Entre Devoluy et Diois (de gauche à droite) : le Grand Ferrand, la Tête de Vallon Pierra, le Rocher Rond, la Crête de la Rama, la Tête de la Cluse, le Roc de Garnesier, la Tête de Garnesier et le Jocou.
Les géants des Ecrins sont les derniers à bénéficier des rayons du soleil. Bientôt, la nuit envahira le ciel alpin.
A la tombée de la nuit, on atteint l'Abri de l'Essaure. Comme la plupart des cabanes du Vercors, l'intérieur est sommaire : une table et des bancs, un poêle et des planches de bois pouvant accueillir jusqu'à 5 personnes. En hiver, il n'y a pas de source à proximité de la cabane, il faudra se contenter d'eau de fonte pour s'hydrater.
Une fois bien installés dans la cabane, nous n'allons pas trop tarder à manger et à nous coucher. Nous avons prévu de nous lever tôt le lendemain matin afin de débuter l'ascension de la Montagnette avant le lever du soleil.
Jour 2 : L'ascension de la Montagnette et la traversée jusqu'au Cirque d'Archiane.
Alors que l'hiver bat son plein, il ne fait pas si froid à notre réveil. Il est 6h et la température est légèrement négative. Avec l'anticyclone surplombant la France et les Alpes, de fortes inversions de températures se mettent en place. Les hautes pressions bloquent ainsi le froid dans les fonds de vallée. On apprendra dans la matinée que les -20°C ont été atteint dans certaines combes du Vercors drômois alors qu'au même moment, au sommet de la Croix de Chamrousse 2250m, la température atteignait pas moins de 6°C. On ne s'attend donc pas à avoir froid au sommet de la Montagnette.
Le lever du soleil est prévu pour 8h15. On déjeune, on fait fondre un peu de neige pour l'ascension puis on se lance dans la pénombre à l'assaut de la Montagnette.
On quitte l'Abri de l'Essaure vers 6h45. Déjà, le jour pointe le bout de son nez au Sud-Est. Là encore, c'est à vue que l'on se dirige vers le sommet. On zigzague dans la forêt de pins avant d'atteindre le bas de la paroi sommitale. De là, on contournera la falaise par le Nord pour grimper sur le sommet par ses douces pentes occidentales.
Le Diois se décalque.
De même que le Dévoluy.
Au pied de la Chartreuse, Grenoble s'éveille.
La luminosité s'amplifie au fur et à mesure de notre ascension. Mais le soleil tarde à percer. Tant mieux car nous ne sommes pas encore sur le point d'atteindre le sommet. D'ailleurs, au cours de la montée, on croise par hasard la Source du Grailler qui coule plutôt abondamment pour une source vertacomicorienne. On en profite pour faire le plein d'eau avant l'ultime grimpette.
Au Nord, le Mont Aiguille refait son apparition pendant la montée sous un ciel qui rosit peu à peu.
Grand Veymont, Mont Aiguille et Deux Soeurs.
On accélère le rythme, le soleil ne devrait pas trop tarder à frapper les sommets. On essaye tout de même de profiter de cette ambiance unique sur les Hauts Plateaux du Vercors.
En quelques minutes, et juste avant d'atteindre le sommet, les hautes cimes de la barrière orientale du Vercors se mettent à briller les unes après les autres.
Les monts des hauts plateaux s'y mettent également, à l'instar du Sommet de Tisserand et de la Montagne du Glandasse.
Le soleil perce pile au-dessus du duo du Garnesier. On se pose sur le cairn sommital pour contempler la suite des arêtes de la Montagnette partir vers le Sud. Alors que les fonds de vallées sont encore dans l'obscurité et pétris dans la fraicheur, l'absence de vent sur le sommet nous permet de patienter quelques minutes en observant l'illumination des montagnes du coin.
En direction du Mont Ventoux.
Soudain, une nuée de chocards à bec jaune survole la Montagnette et brise le silence qui envahissait les plateaux.
En contrebas, on devine l'Abri de l'Essaure où nous avons passé la nuit.
On surplombe une bonne partie des Hauts Plateaux. On devine même l'ombre de la Montagnette sur la gauche.
On ne se contentera pas de l'ascension de la Montagnette pour cette seconde journée sur les Hauts Plateaux du Vercors. Nous avons un second objectif : atteindre les falaises du Cirque d'Archiane. Pour cela, on traversera d'Est en Ouest une partie de la zone Sud de la Réserve en reliant la Montagnette et la Tête du Jardin. Sur notre chemin, nous grimperons la petite butte du Sommet de Tisserand. C'est lors de cette traversée que l'on se rendra véritablement compte de la vastitude des Hauts Plateaux.
On poursuit en descendant les pentes Ouest de la Montagnette jusqu'à la plaine de Tisserand. On fait notre propre sentier tant la visibilité est bonne ces jours-ci. De toute manière, les sentiers sont quasi inexistants dans cette zone. Seuls de gros cairns peuvent aider au repérage.
Dans la Plaine de Tisserand, sous la Montagnette.
Une fois sur le Sommet de Tisserand 1951m (ou Croix de Lautaret), on se situe au milieu des Hauts Plateaux. On domine le vaste Alpage du Jardin du Roi à cheval sur le département de l'Isère et de la Drôme. Ici pas de jardin à la française, pas de château mais une vue royale sur le massif. On le traversera de part en part jusqu'à surplomber le Cirque d'Archiane.
Les rochers d'Archiane.
C'est en atteignant la Tête du Jardin 1820m que l'on butte sur les vertigineuses parois du Cirque d'Archiane. Ici, les falaises chutent de 400m et sont le paradis des rapaces. Et notamment des charognards puisque c'est le repère de nombreux vautours mais également, depuis 2010 et sa réintroduction dans la région, du gypaète barbu.
A cela il faut ajouter les nombreux bouquetins, eux aussi attirés par le caractère inhospitalier du terrain. En 1990, c'est 28 bouquetins de Vanoise qui sont réintroduit dans la zone. Aujourd'hui, c'est pas moins de 400 bouquetins qui peuplent les lieux. Deux d'entre-eux viendront nous rendre visite lors de notre pause déjeuner au sommet de la Tête du Jardin.
Le Grand Veymont et le Mont Aiguille dépassent tout juste des plateaux.
Les Vautours ouvrent le bal dans le Cirque d'Archiane. Nous aurons même la visite du Gypaète barbu, beaucoup trop rapide pour être capturé.
Les funambules d'Archiane.
Après quelques instants d'observation, on repart en direction du Nord. On suit le fil de l'arête avant de retrouver les alpages. On profite encore des quelques bestioles qui vivent en ces lieux.
On quitte Archiane pour partir plein Nord et revenir en Isère. On retraverse l'Alpage du Jardin du Roi puis la Plaine de la Longue Fissole pour retrouver la Cabane de Chaumailloux et le Pas de l'Aiguille, notre porte de sortie des Hauts Plateaux. La traversée fut rude à cause de la neige. Bien que le relief ne soit pas imposant, les températures positives ont fortement alourdi la neige, cette dernière s'agglutinant sous nos raquettes.
A gauche, la Bergerie du Jas Neuf.
Tant bien que mal, on retrouve les alpages du Pas de l'Aiguille et sa divine source.
Le chaos d'éboulis de Tête Chevalière avec le Massif des Ecrins
en arrière-plan, notamment la Roche de la Muzelle.
On clôture cette trentaine de kilomètres sur les Hauts Plateaux par une rapide descente entre le Pas de l'Aiguille et le hameau de La Richardière. Une fois de plus, le Massif du Vercors ne nous a pas déçu : temps radieux, faune importante et paysages splendides.
Cette traversée de deux jours nous a permis de découvrir plus en profondeur le Vercors drômois, le tout dans une solitude quasi constante. Quoique, la faune du massif fut à nos côtés à de nombreux moments, vivifiant les Hauts Plateaux du Vercors figés dans l'hiver.
ITINÉRAIRE DE LA RANDONNÉE :
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